Si les vélos de course sont conçus pour être les plus légers et solides possibles, les vélos de route ont été pratiquement re-modélisés afin qu’ils puissent être encore plus performants, plus confortables et plus pratiques. La différence entre un vélo qualifié de route et les autres types de vélos repose sur différents points. L’élément marquant cette réelle divergence entre ces catégories de vélos est certainement la posture du cycliste. En effet, contrairement à la position adoptée par le cycliste sur les bicycles classiques où il est assis, penché vers l’avant avec les bras posés en parallèle sur le guidon, sa posture sur un vélo de route est pratiquement l’opposée. Cette dernière est comprise entre les positions assise et couchée, penchée vers l’arrière et adossée à un genre de petit dossier. Les pieds ne sont plus situés entre les deux roues mais plutôt au dessus de la roue avant. En réalité ces types de vélos sont qualifiés de « vélos couchés ».
Il est évident que cette nouvelle posture résulte de l’apparence spécifique attribuée à ces derniers. Ils peuvent être décrits comme étant des vélos dotés d’une selle particulière, dans leur cas elle est qualifiée de siège, assimilable à celle des « Harley Davidson ». Le guidon est rapproché vers le cycliste c’est-à-dire vers l’arrière et les pédales sont fixées sur une barre située au dessus de la roue avant. Les vélos « couchés » de route sont généralement dotés de pneus très fins, de freins à étriers, de jantes étroites et des grands braquets. Ils sont subdivisés en deux types à savoir, les vélos « couchés » bas dits à « ras des pâquerettes » et les hauts, qualifiés de « hauts sur pattes ». Telles les voitures, les vélos de route sont actuellement dotés d’équipements de pointe. Une caractéristique qui résulte certainement des nouveaux matériaux utilisés dans leur fabrication tels que le carbone ou le titane. Les vélos « couchés » de route, tout comme les classiques, sont composés de multiples éléments que nous ne pourrons pas décrire entièrement, d’où nous nous concentrerons sur les cadres et les freins. Il faut savoir qu’il existe trois types de vélos « couchés » de route en fonction de la forme du cadre : les Short Wheel Base ou SWB, les Long Wheel Base ou LWB et les Compact Long Wheel Base ou CLWB.
Le premier type dispose d’un empâtement court dont la longueur est comprise entre 83 et 119 centimètres ainsi que d’un pédalier situé entre les deux roues. Son cadre est alors constitué de deux barres parallèles équipées d’un seul hauban à l’arrière. Le second dispose d’une distance entre les roues assez longue, de 152 à 180 centimètres et d’un cadre constitué d’une seule barre de base qui part de la roue arrière jusqu’au pédalier situé sur la roue avant. Enfin, le dernier type possède un empâtement long et compact de même dimension que le précédent ainsi qu’un cadre similaire au premier à la différence que les barres parallèles de base sont plus longues. Il est à noter que la majorité des vélos couchés font partie du second type. Nous citerons à titre d’exemple quelques descriptions des cadres des modèles de vélos couchés les plus connus, à savoir la MetaPhysic et Bacchetta Strada. Concernant le premier modèle, il possède un cadre « ovalisé » fabriqué avec de l’aluminium et doté d’un hauban arrière en carbone tandis que le second dispose d’un cadre, toujours « ovalisé », en alliage d’acier chrome-molybdène. Concernant les freins, ils se subdivisent en deux types : à disque et en V-Brake.
Les freins à étriers V-Brake font partie du mode classique. Ils sont composés de deux plaquettes chargées de bloquer la rotation des roues au niveau du revêtement en caoutchouc tandis que les freins à disque, comme l’indique leur qualificatif, sont chargés de bloquer la roue au niveau des disques et de ce fait, nécessitent un modèle de jante particulière. Les V-Brake sont résistants, durent plus longtemps et ne connaissent pas de problèmes de surchauffe mais par contre, ne sont pas protégés des chocs. Quant aux freins à disque, ils coûtent plus cher et nécessitent une révision périodique de la câblerie. Pour ce type de freins, l’utilisateur n’a pas besoin de changer constamment de gaine et en plus, ils garantissent un freinage parfait quelles que soient les conditions.
Il est à noter enfin que les freins à disque sont plus lourds que les V-Brake puisque si on compte le disque ajouté à l’étrier, le levier, les 8 vis de fixation et les deux rondelles anti-vibrations, ils pèsent au total 358,5 grammes. Tandis que pour les V-Brake, en ajoutant le poids de la câblerie, l’étrier et le levier, on obtient un poids total de 244 grammes.